« Les prévisions immobilières donnent froideur en arrière-plan. Il faut dire que nous n’avons pas l’habitude de réaliser des baisses annoncées sur le marché de la revente. »
Les acheteurs de maisons devront relever plusieurs défis au cours des prochains mois, voire des années, affirme Daniel Germain dans le Journal de Montréal.
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Selon les dernières estimations de la Société canadienne d’hypothèques et de logement (SCHL), les prix des immeubles résidentiels ont chuté de 9 à 18 % en 2020, avec une reprise graduelle du marché immobilier à partir de 2021.
« Les ventes et les prix devraient demeurer inférieurs à leur niveau d’avant le COVID-19 d’ici la fin de l’horizon 2022 », a déclaré l’économiste en chef de la SCHL Bob Dugan dans un communiqué de presse.
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UN PEU D’ESPOIR ?
Cependant, ces prévisions ne sont pas utilisées par d’autres acteurs de l’industrie. En consultation avec le Journal de Montréal, Hélène Bégin, économiste principale chez Desjardins, a déclaré il prévoit une baisse de prix de 5 p. 100 d’ici la fin de 2020, mais moins importante que celle des accusés de la SCHL. Alors que le marché a commencé avec vigueur en 2020, l’année se terminerait avec une augmentation de 2,5 %.
« D’un autre côté, il ne fait aucun doute que la pandémie a mis fin à la surchauffe », dit-elle.
Cette baisse de 5% correspond au dépôt requis pour l’achat initial de biens immobiliers. Il n’est jamais agréable de voir comment votre maison perd de la valeur, d’autant plus que le montant requis pour l’achat est souvent difficile à augmenter.
Pour entrer sur le marché immobilier maintenant, vous avez besoin de ressources, dit Daniel Germain. Selon ce principe, les ménages qui sont financièrement touchés par la crise du coronavirus ont soit une perte d’emploi, soit une baisse de leurs revenus, devraient s’abstenir d’investir dans l’immobilier pour le moment.
« Dans un marché où les prix chutent, ces familles subissent des pertes importantes lorsque les circonstances les obligent à revendre rapidement : en plus de l’amortissement qu’elles doivent assumer, elles ont dévoré des milliers de dollars en frais de transfert, frais de déménagement, pénalités hypothécaires et ventes », écrit-il.
Le moment exact et la rapidité du rétablissement sont « très incertains » en raison de la récession « historique » du Canada, ajoute la SCHL.
Cependant, ceux qui ont des finances solides pourraient commencer. Sur le marché baissier, les négociations sont souvent favorables aux acheteurs.
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